Nous exigeons des masques et des tests gratuits, pour tout le monde, pour pouvoir reprendre le travail maintenant.

En application de la Loi d’état d’urgence dite sanitaire du 23 mars, tous les Théâtres, Salles de spectacle, les studios sont fermés, tous les tournages sont arrêtés.

 

Cette loi a été prolongée le 11 mai, jusqu’au 10 juillet. Elle peut être encore prolongée. Jusqu’à quand ?

 

Elle n’a de sanitaire que le nom. Elle ne contient aucune mesure de réouverture d’hôpitaux comme les hôpitaux du Val de Grâce et de l’Hôtel Dieu à Paris, de réouverture des milliers de lits supprimés, des services d’urgence fermés ces dernières années, de réouverture des usines qui depuis des mois auraient du et pu produire masques, gels, tests… En revanche, elle édicte toute une série de restriction des libertés démocratiques et syndicales. Droit de réunion, de manifester est proscrit. Jusqu’à quand ?

 

Nous n’acceptons pas, nous en exigeons l’abrogation.

 

Nous exigeons des masques et tests gratuits, pour tout le monde, pour pouvoir reprendre le travail au plus vite, en toute sécurité. Faute des moyens sanitaires suffisant, des maires annoncent ne pas rouvrir théâtre ou salle de spectacle avant janvier 2021.

 

Depuis plusieurs semaines, des discussions sont organisées par le ministère de la Culture pour les conditions de reprise de l’activité. Aucune date n’est indiquée.

 

Dans le même temps, le gouvernement interdit les tests au prétexte qu’ils ne peuvent être pratiqués que par des personnels formés. Après les masques qui n’auraient « servi à rien » voire auraient été « dangereux », et interdits à la vente grand public, ils nous refont le coup avec les tests. Que le ministère de la santé forme au besoin les étudiants en médecine, les élèves infirmiers pour pratiquer les tests. Pour un geste unique, ce peut être rapide.

 

Le gouvernement ne tente-t-il pas de nous enserrer dans un dilemme : soit reprendre le travail, au péril de notre vie, soit ne pas reprendre parce que le matériel est inexistant. Nous n’acceptons pas.

 

Les annonces le 6 mai du Président de la République n’ont à ce jour été suivies d’aucun effet.

 

Aucun décret ni même instruction à Pôle emploi pour rassurer les collègues qui n’ont pas leurs Droits à l’assurance chômage et dont la date anniversaire est postérieure au 11 mai. Aucun décret pour les salariées intermittentes qui sortent d’un congé maternité pour l’ouverture de leur droit à l’assurance chômage, aucun pour ceux qui reviennent d’un arrêt maladie ou accident du travail, aucun pour les collègues « primo-entrants », aucun pour que tous les employeurs passant par le GUSO soient éligibles à l’activité partielle. 16 millions de salaires pour mars et avril sont concernés. En revanche, de premiers collègues ont été « invités » à aller dans les Ecoles, quand instituteurs et enseignants exigent une véritable reprise, avec une véritable Ecole et tous les moyens sanitaires de protection.

 

Ces décrets doivent être publiés, sans autre délai !

 

Nous exigeons tous les moyens de protection sanitaire, masques, gel, tests, mis à disposition par l’Etat dans tous les départements et « territoires d’outremer » pour pouvoir reprendre le travail.

 

Nous sommes artistes interprètes, salariés nous avons le droit au travail.

 

Le public a lui droit aux spectacles et à la création.
Le 19 mai 2020

 

Le SNLA FO a pris connaissance du récent amendement présenté à l’Assemblée Nationale permettant la prise en compte des engagements au titre de l’activité partielle. Cet amendement permettrait au paiement de tous les engagements, ce que le SNLA-FO, souvent seul, demande depuis mars. Nous exigeons son adoption.

 

Le SNLA FO réitère son exigence de l’indemnisation intégrale par l’Etat et les Collectivités territoriales des pertes des Compagnies, Ensembles indépendants du fait de la Loi d’Etat d’urgence « sanitaire » et de la cessation d’activité qu’elle a induit. Le Fonds d’urgence du ministère de la Culture ne correspond absolument pas aux besoins.

19.05.2020