Survivre c'est bien, Vivre c'est encore mieux

Après trois interminables mois d’attente l’Arrêté et le Décret légiférant suite aux déclarations d’Emmanuel Macron du 6 mai 2020, ont enfin été publiés les 26 et 29 juillet derniers. Le SNLA–FO, le syndicat Force Ouvrière des Artistes, s’en félicite mais ne peut que constater qu’ils ne répondent qu’à une partie des problèmes dramatiques auxquels sont confrontés les salariés intermittents.

 

Certes «l’année blanche», annoncée par le Président, à grand renfort médiatique, est mise en place par l’allongement au 31 août 2021 des droits à l’allocation pour les salariés intermittents qui épuisent leur droit à l’allocation ou atteignent leur date anniversaire à compter du 1er mars 2020. Le décret ouvre la possibilité de rechercher les 507 heures au–delà de 12 mois, dans la limite de 507 heures pour l’ARE, la clause de rattrapage et l’APS. Il instaure une augmentation du plafond des heures d’enseignement pouvant être retenues dans l’affiliation: 140 et 170 h au delà de 50 ans, 170h pour l’APS et l’AFD.

 

Mais ni l’arrêté ni le décret ne répondent à la situation des collègues «primo–entrants» pour qui la période de référence peut être augmentée de 3 mois pour le calcul de leur ouverture de Droits. Il s’agit d’une prise en compte très insuffisante de nos exigencies : nous demandions qu’ils soient admis à 253h sur 15 mois de référence ! L’arrêt de l’activité et le confinement ont provoqué un désastre en terme d’emploi. Les annulations de festivals et de spectacles et la mise en difficulté de la plupart des structures employant des artistes interprètes au premier rang desquelles il faut compter les compagnies indépendantes, créent une situation dramatique qu’un gouvernement qui se dit «attaché au sort des artistes». Il se doit de les aider massivement sans plus attendre.

 

Le SNLA–FO rappelle que les professionnels du spectacle, de la culture plus généralement, sont avant tout des travailleurs vivant de leur travail avant que d’être des bénéficiaires d’allocations. Il faut donc que leur travail puisse reprendre et que TOUTES LES HEURES TRAVAILLÉES soient prisent en compte. Syndicat confédéré, nous continuons à exiger également l’abandon de la réforme de l’assurance chômage de 2019.

 

Le SNLA constate que la mobilisation de la profession jusqu’aux collègues «têtes d’affiche» a contraint le 6 mai le Président de la République à satisfaire à une des demandes, celle de l’”année blanche”. Nous l’avions pour notre part demandé dès mars. S’il le faut, nous appellerons à nouveau les collègues à se mobiliser dès la fin de l’été, pour que le travail puisse reprendre et que les mesures sanitaires ne soient pas un prétexte pour l’en empêcher mais l’y aident !

 

Pour toutes les explications sur ces textes, reportez vous à la Lettre Info du SNLA FO du 7 août, disponible auprès des adhérents de votre connaissance ou sur le site https://www.snla–fo.fr.

14.08.2020