Depuis 15 mois, le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière se bat pour la réouverture de tous les théâtres, salles de spectacle et lieux de culture, pour l’année blanche et sa prolongation pour tous jusqu’au plein retour de l’activité. Depuis plusieurs semaines, il se bat pour leur pleine réouverture, sans restriction.

Dès le mois de mars 2020, quand d’autres orientaient les artistes vers les aides sociales, le SNLA-FO a rappelé que les contrats étaient dus, malgré l’annulation des programmations. Aujourd’hui, il se bat pour des mesures concrètes permettant à tous de travailler et pour la défense inconditionnelle de la création indépendante. Attaché au salariat des artistes interprètes, il œuvre depuis toujours pour la rémunération des artistes pour l’utilisation de leurs prestations. C’est ainsi qu’il est à l’origine des 25% issus de la rémunération pour copie privée, dédiés à la l’action artistique. C’est 25% ont réparé un préjudice collectif créé par l’apparition des techniques de copiage dans les années 80. Il était donc naturel qu’une partie de cette réparation aille à la création, aux projets collectifs de création et à l’emploi.

Depuis l’apparition d’internet, il se bat et avec l’ADAMI dans les années 2000, pour une redevance internet, alors que l’Etat trouve voies et moyens pour taxer les FAI quand aucune rémunération réelle ne nous y est garantie, depuis 25 ans ! Il se bat contre les remises en cause incessantes des droits de rediffusions télévisuelles, n’a pas signé l’accord cinéma de 1990 qui en 32 ans, n’a versé de Droits de rediffusion que pour 200 films environs, soit 6 en moyenne par an !

L’ADAMI est une société d’artistes créé par des artistes syndiqués qui ont doté la profession d’un moyen de percevoir et répartir leurs droits, grâce à la gestion collective. Le récent arrêt de la Cour européenne de justice qui enjoint les Organismes de Gestion Collective de rémunérer de facto les producteurs américains et d’autres, est un cheval de Troie contre nos Droits voisins, gérés par les sociétés civiles. Il est un cheval de Troie qui place le COPYRIGHT, détenu par les producteurs, en concurrence avec les Droits voisins des artistes. Il est un cheval de Troie contre nos sociétés civiles, dont l’ADAMI. Le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière défend inconditionnellement toutes les sociétés civiles. Elles garantissent la perception et le reversement de nos Droits.

A l’occasion des élections prochaines de renouvellement partiel du Conseil d’administration de l’ADAMI, le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière soutient les candidatures de

Leslie Bourdin, chanteuse Jazz et Variétés

Je suis autrice compositrice et artiste interprète, associée depuis 3 ans à l’Adami. Mon parcours est celui d’une musicienne/chanteuse, dans le domaine des musiques actuelles (tournées de Aznavour Grand Corps Malade, Baxter Dury…), du jeune public (Le roi des papas, compagnie MéliMélo), du théâtre (Comédienne Chanteuse de la pièce : J’avance et J’efface de la Cie Théâtre-à-Cru, et du cirque (Cirque de rue et Cirque fermé) depuis près de 18 ans. Je consacre aujourd’hui la moitié de mon temps à la transmission et la recherche de moyens via la formation pour autonomiser et sensibiliser les jeunes artistes. Mes convictions et mon parcours sur le terrain m’ont amené progressivement à ce besoin d’engagement, celui de défendre les droits des artistes interprètes dont je fais partie !

Xavier Mussel, comédien

Vice-président de l’AAFA – Actrices Acteurs de France Associés – depuis 5 ans, je m’emploie passionnément, avec mes camarades, à faire reconnaître le rôle central de notre profession dans les différentes chaînes de création « industrielle », que ce soit de l’audiovisuel ou du spectacle vivant. Avec mes aînés de l’Adami, je veux prolonger cette action, et défendre nos droits, notamment contre le déni actuel des diffuseurs internationaux. Notre créativité d’interprète compose profondément l’ADN d’une oeuvre, et il est naturel qu’elle soit rémunérée et à sa juste valeur. Dans cette société d’ogres, la beauté, le don, la poésie sont condamnés à n’exister que dans la marge chère à Godard. Résister, sauver, créer des espaces où faire vivre ces valeurs contre, ou avec, les pouvoirs politiques.