01.06.2023

ASSEMBLEES GENERALES de l’ADAMI, ELECTION au CONSEIL d’ADMINISTRATION

Cher/es collègues,

Si vous êtes sociétaires de l’ADAMI, vous êtes appelés d’ici au 26 juin à vous prononcer sur le bilan d’activité depuis la dernière Assemblée générale, sur un certain nombre de décisions dont une réforme statutaire. Vous êtes également appelés à élire des représentants au Conseil d’Administration.

Si cette élection est nominale, les syndicats d’artistes soutiennent pourtant telle ou tel candidat/e.

Les syndicats sont à l’origine de cette société civile d’artistes, par les artistes, pour les artistes qu’est l’ADAMI. C’est en 1954 dans un accord de fin de grève face à la direction de la Radio Télévision Française (ancêtre de l’ORTF), que le SNLA FO a négocié une augmentation de 30 à 40% des cachets (cela fait rêver) d’une part et le principe d’une société de gestion des Droits de rediffusion, indépendante, d’autre part. C’est pourquoi, le SNLA-FO est depuis toujours attaché à l’indépendance de l’ADAMI, à l’égard des pouvoirs publics et des producteurs. Les collègues qui se présentent à votre suffrage et que nous vous appelons à élire partagent cet attachement.

En France nos Droits sont en partie liés à notre statut de salarié. Toute augmentation de salaires contribue à augmenter nos rémunérations complémentaires. Dans le secteur du doublage par exemple, nous avons contribué à obtenir des producteurs de 14 à 20% d’augmentation des salaires. Autant de rémunérations en plus au titre de la DaD-R. Partout où Force Ouvrière a des élu/es ; nous nous battons pour que les augmentations de salaires bénéficient à tous, permanents comme intermittents, techniciens, administratifs comme artistes. Cela a été le cas par exemple au Centre Dramatique National d’Aubervilliers en 2022, ce le sera dans bien d’autres endroits en 2023. A Radio France, nous nous battons en intersyndicale, pour un rattrapage des salaires, mais nous n’acceptons pas de baisser les Droits de rediffusion de 50 à 30% comme le souhaite la direction !

Face à la marchandisation grandissante de la culture en France, la préservation de l’ADAMI comme société d’artistes, gérée par les artistes, pour les artistes est vitale. Nous avons besoin d’une ADAMI indépendante pour faire face à l’individualisation forcenée impulsée par le ministère de la culture. L’Action Artistique financée par 25% de la -rémunération pour copie privée que redistribue l’ADAMI doit rester au bénéfice de projets collectifs, de la création, de l‘emploi. Sur ce point, la position du SNLA FO, à l’origine des 25% lors des débats de la Loi de 1985, est constante. Les collègues que nous vous appelons à élire se battront dans ce sens.

Autre exemple, l’accord GRM (« rémunération minimale garantie » pour les musiciens), à la négociation duquel le SNLA FO a été écarté plusieurs mois par le ministère et les producteurs, outre qu’il ne garantit qu’une rémunération très insuffisante pour l’utilisation de nos prestations sur Internet, crée le précédent qu’ils pourraient être gérés par…les producteurs !

Le SNLA FO ne l’a pas signé et continue de se battre pour une redevance internet sur le modèle de la copie privée, qui pourrait nous rémunérer à hauteur de 500 millions/an, dont 125e seraient reversés à l’Action Artistique. En 2006, l’ADAMI avait pesé de tout son poids pour une telle redevance, à laquelle les producteurs et diffuseurs s’étaient opposés.

La Culture est devenue en France le 2ème secteur économique. Pourtant, la plupart d’entre nous vivons dans une grande précarité. L’ADAMI doit renouer avec l’audace de faire payer ce qu’il nous revient est d’aider les syndicats d’artistes à défendre nos acquis. Les candidats que nous vous appelons à élire partagent ce point de vue.

Aussi, vous appelons nous à voter pour :

Nathalie BOYER, artiste dramatique

Yann COLLETTE, artiste dramatique

Charlotte SCHIOLLER, artiste dramatique