22.05.2021

Intervention de  Franck GUILBERT, secrétaire général du SNLA, à la manifestation parisienne du 22 mai 2021.

Bonjour à tous,

  Je suis artiste interprète, représentant du syndicat Force Ouvrière des artistes interprètes, ici à Paris et dans toute la France. A l’appel des théâtres occupés réunis fin avril à Villeurbanne, nous manifestons pour dire au gouvernement nous n’acceptons pas cette réforme de l’assurance chômage, qui voue à la misère près d’1 million supplémentaire de demandeurs d’emploi et qui pour les autres risquent de baisser de 20 à 30% les allocations, nous n’acceptons pas que ne soit pas prorogé d’au moins un an, pour tous les salariés intermittents l’année blanche. Nous n’acceptons pas que les primo-entrants, quelques soit leur âge, ne puissent pas bénéficier d’un seuil d’accès à 250 heures.

  Nous ne sommes pas responsables de cette situation. Depuis des mois, le gouvernement continue de fermer lits et hôpitaux, sa seule solution nous empêche de travailler. Nous n’acceptons pas que nous ne puissions pas reprendre le travail totalement, dans la totalité des lieux culturels.

  Vital, les annonces de réouvertures partielles à 35, à 65% avec pass-sanitaire, y compris pour les festivals, ne nous permettrons pas de reprendre complètement, entièrement notre travail. Or nous en avons besoin. Pour partager nos œuvres avec le public, qui en a marre de rester enfermé, qui veut retrouver le chemin des spectacles. Comme les cafés et les restaurants qui veulent vivre, libre. Nous n’acceptons pas que nous n’ayons pas ce plan massif de recrutement, si ce n’est que juste réparation après 14 mois de lock-out de nos outils de travail, en particulier pour les jeunes. Un certain nombre de théâtre continue d’être occupés, comme ici à l’Odéon, comme à la Colline et comme dans de nombreuses villes en France. Nous avons raison de le faire jusqu’à ce que le gouvernement cède, réponde à nos revendications légitimes.

  Nous exigeons que les occupations puissent continuer de se maintenir, parce que les spectacles peuvent reprendre. Nous sommes tous de la profession. Nous avons tous le même intérêt. Et nous n’acceptons pas les expulsions, qui commencent à s’organiser, alors que déjà nous sommes la cortine (?) depuis 14 mois. Uni, nous pouvons gagner ! Nous avons encore devant nous du temps pour arracher satisfaction pour la réouverture immédiate, et concrète de tous les lieux, l’abrogation de cette réforme scélérate de l’assurance chômage, la prorogation pour tous l’année blanche et ce pour l’emploi.

Je vous remercie.