24.01.2021

JEUDI 27 janvier : TOUS dans la rue pour

– l’augmentation des salaires et la compensation de toutes les pertes de salaires du fait des interdictions, annulations ou reports

–  la compensation aux caisses sociales des pertes de cotisations du fait des interdictions, annulations ou reports

– la prorogation de l’année blanche pour tous et ce jusqu’à ce que le travail de tous reprenne normalement,

– la levée de toutes les restrictions qui pèsent sur l’activité des artistes et des techniciens du spectacle

– l’abrogation de la loi instaurant le pass vaccinal, l’embauche sans discrimination

Depuis aujourd’hui 25 janvier, la Loi instaurant le pass vaccinal est entrée en vigueur.
Le pass vaccinal remplace le pass sanitaire et instaure de facto, une obligation vaccinale.
Depuis le 1er septembre, nous étions assujettis au pass sanitaire. Il nous fallait être vacciné ou présenter toutes les 72h un test négatif pour pouvoir travailler. Si des employeurs sont allés au delà de la loi en exigeant la vaccination des équipes, d’autres ont respecté le choix, ou l’impossibilité de salariés d’être vaccinés dès lors qu’ils se faisaient tester régulièrement.

Les représentants Force Ouvrière dans le spectacle ont aidé au respect de ce choix.

Depuis aujourd’hui, ce n’est plus possible. Au lieu de circonscrire la vaccination admettons aux personnels en contact direct avec le public, comme les collègues de la billetterie, du placement…le gouvernement impose à tous d’être vaccinés, au prétexte que nous travaillons dans un ERP (Etablissement Recevant du Public). Pourtant aucun cas de contamination du public n’a été avéré depuis l’apparition en France de la COVID, en janvier 2020. Des études internationales, menées en Espagne, Allemagne…en France même ont prouvé qu’avec les précautions nécessaires, il n’y avait aucun risque. Alors, pourquoi un acharnement ? A lire tant la loi instaurant le pass vaccinal que l’arrêt du Conseil constitutionnel qui la valide, on peut être frappé par une expression qui revient souvent « les dispositions (…) ne s’appliquent, qu’à des lieux où sont exercées des activités (…) qui présentent, par leur nature même, un risque particulier de diffusion du virus. ». Par leur nature même ? Sommes nous revenus au temps de l’Inquisition ? Qu’on en juge : « l’air même qu’on y [dans les théâtres ] respire est plus malin »   [saint Augustin, Confessions, livre III, chapitre 2] ; ou de l’Ancien régime ? « Dites que Saint Augustin n’a pas déploré dans les comédies ce jeu des passions et l’expression contagieuse de nos maladies » [Bossuet, Maximes et réflexions sur la Comédie, p49].  On se rappelle que le Conseil d’Etat validait en décembre 2020 la fermeture des Théâtres, mais autorisait les offices religieux, sans restriction.

L’heure est grave car une telle entreprise aussi antidémocratique qu’obscurantiste réalise le vieux rêve de tous les hommes, et femmes, de “progrès” qui ont dirigé le pays ces dernières années : faire disparaître ces milliers d’emmerdeurs que sont les artistes et leurs collègues techniciens, qui ne cessent de manifester pour leur régime chômage, qui s’expriment librement voire, ont un regard critique sur le monde…Aillagon, ministre de la culture en 2003, ex. collègue de R. Bachelot ne déclarait-il pas « il y a trop d’artistes, trop compagnies, trop de spectacles » ? Comme il y a trop d’infirmières, de médecins, d’enseignants, de fonctionnaires… Après des interdictions pendant de longs mois, auxquels les concerts debout et salles de plus de 2000 places sont à nouveau confrontés depuis le 27 décembre, les annulations se sont, à nouveau, succédées ces dernières semaines. Le gouvernement, pourtant entièrement responsable de la situation par sa politique de fermeture de lits et d’hôpitaux entiers, ne compense ni les pertes de salaires, ni les pertes d’exploitation, hormis celles des grands théâtres privés parisiens. Même la Cour des Comptes l’a acté récemment. Mais les milliers d’artistes et de techniciens, les centaines de compagnies menacés de disparaître ne l’acceptent pas et n’attendent qu’une chose : qu’on les appelle à se mobiliser.

 

Le 27 janvier prochain, l’ensemble des salariés du pays sont appelés à la grève et à manifester pour l’augmentation des salaires et la défense de l’emploi.

Le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière appelle les artistes à se saisir de cette opportunité pour manifester leur colère, aux côtés de centaines de milliers de salariés de tous les secteurs professionnels.

 

TOUS dans la rue JEUDI 27 janvier pour dire CA SUFFIT !

Adhérez au Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière