Depuis près de deux mois, nous sommes des millions de salariés à avoir fait grève, à avoir manifesté pour dire NON aux 64 ans, NON aux 172 trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein, NON à cette contre-réforme des retraites. Depuis le 7 mars, des grèves sont reconduites dans les raffineries, à Edf, à la Sncf, chez des agents territoriaux tels les éboueurs, dans l’enseignement… 92% des actifs sont contre cette réforme injustifiée, plus des deux tiers de la population. Pourtant, seul contre tous le Président de la République tente d’imposer par tous les moyens jusqu’à la répression sa réforme injuste et sexiste. Par les injures aussi ; n’a t’on pas entendu à l’Assemblée Nationale une de ses représentantes vilipender un des groupes parlementaires opposés à la réforme arguant : « Vous êtes comme le mime Marceau, vous gesticulez mais vous ne parlez pas. » !

Une nouvelle fois, 49.3 ou pas, l’intersyndicale nationale appelle à la grève et à manifester le 6 avril prochain, pour le retrait. Dès le 16 mars jour du 49.3, les collègues de l’Opéra de Lyon se mettaient en grève jusqu’au retrait.  Les collègues du CDN d’Aubervilliers, de la Gaïté lyrique, du théâtre de la Cité Internationale, du Théâtre de la Ville, du Châtelet et bien d’autres ont également décidé la grève voire de ne pas lever le rideau jeudi 23 et le 28 mars dernier. Il en va de nos retraites mais aussi d’autres réformes. Car dans le secteur du spectacle, aux retraites s’ajoutent d’autres problèmes. L’heure est grave. Même la chambre patronale Syndeac alerte : depuis 20 ans, les budgets alloués à la culture et à la création artistique se sont asséchés. Les différentes injonctions et responsabilités qui pèsent sur les professionnel·les du secteur, n’ont fait, quant à elles, que s’accroître. Comment faire plus avec moins ? Comment continuer à créer des spectacles, faire venir plus de publics, initier davantage de médiation avec moins d’argent, moins de personnels, moins de temps ? (…) A l’heure où les grandes entreprises capitalistes du CAC 40 annoncent des bénéfices records, où 80 milliards de dividendes ont été distribués dans notre pays et où Total affiche un bénéfice à 19 milliards d’euros, nous ne pouvons nous résoudre à intérioriser les discours de récession budgétaire.

Non seulement nous ne voulons pas travailler deux années de plus, y compris à l’Opéra de Paris et à la Comédie Française où l’âge de départ anticipé est menacé par la réforme de certaines catégories, mais nous voulons également une indexation des salaires sur l’inflation qui continue de s’envoler. Nous ne voulons pas salariés intermittents plonger par milliers au RSA au-délà de 62 ans, faute d’avoir nos heures et pas encore nos trimestres, mais  nous voulons  que tout le travail de tous soit payé et déclaré. Il est donc indispensable d’obtenir le retrait de cette réforme.

C’est pourquoi, le SNLA-FO appelle les artistes à la grève avec leurs collègues techniciens, personnels administratifs et d’accueil et aux annulations jeudi 6 avril pour le retrait de cette contre-réforme.

Manifestations à Paris et RP: R-V 14h Invalides
dans les autres départements, renseignez-vous auprès de votre Union départementale Force Ouvrière 

Rejoignez le Syndicat National Libre des Artistes Force Ouvrière