15.02.2022

Le SNLA un syndicat conféré – L’art est essentiel – Intervention à l’UD 75

Amitiés syndicales à tous de la part des camarades du SNLA-FO, syndicat FO des artistes interprètes.

Un grand merci à l’UD FO 75, ses élus et à Gabriel pour leur soutien depuis toujours et pendant ces deux dernières années très compliquées pour tous les salariés dont les salariés du spectacle.

Nous avons été traités par le gouvernement de « non essentiels ». Le SNLA FO est fier de participer à la CE et d’être partie prenant de toutes les actions menées par les différents syndicats comme l’AP-HP, nous étions présents le 4 décembre ; la sécu, les enseignants, les personnels du ministère de la culture…et soutenons toutes les grèves et actions comme celles dans les transports, EDF, Pole Emploi, retraités…

 

Le syndicat s’est battu de toutes ses forces, avec l’aide de sa fédération et des unions départementales dont celle sans faille de Paris, pour la levée de toutes les interdictions ou entraves qui pèsent sur notre activité, contre l’acharnement du gouvernement contre la création, nous avons défendu bec et ongle les revendications catégorielles qui incombent à un syndicat :

dès le printemps 2020, nous avons

– rappelé que les contrats et les salaires étaient dus quelles que soient les circonstances

– demandé un allongement exceptionnel de l’indemnisation chômage des salariés intermittents

 

Nous continuons à nous battre pour cela. C’est sur ces revendications, qui complétaient celle de l’augmentation des salaires que nous avons appelé les artistes à manifester le 27 janvier dernier.

Hier, nous avons participé à une délégation intersyndicale à Bercy qui reprenait unanime notre revendication de compensation intégrale des salaires et des pertes pour les structures indépendantes, 1ers employeuses d’artistes. Nous avons demandé la prolongation de l’année blanche, compte tenu que l’activité ne reprend pas normalement, loin s’en faut. De nombreuses annulations ont marqué les mois décembre et janvier et continuent. Dans le seul secteur dit occasionnel, c’est 17 000 contrats de travail qui n’ont pu être réalisés ces deux derniers mois.  Stigmatisé par le gouvernement, les salles de spectacle connaissent depuis septembre une baisse souvent importante de fréquentation.

 

En défense des droits et des conditions d’existence, le syndicat est aussi intervenu dans le détail. En octobre, nous avons obtenu de la direction de PE qu’à défaut d’un renouvellement des Droits à l’assurance chômage au titre de l’ARE, les salariés intermittents bénéficent automatiquement de l’Allocation de professionnalisation et de Solidarité et non pas sur demande.

Cette APS d’une durée de 12 mois maximum est fixée au même niveau que l’indemnité ARE, avec le plancher de 44e minimum par jour dont nous sommes à l’origine en 2016. Que les allocataires du régime général ne bénéficient-ils pas de cette allocation plancher de 44e : jour !

En décembre, sur les bons conseils de nos camarades FO de Pôle Emploi, nous avons obtenu de la direction de PE qu’une lettre individuelle soit adressée à tous les allocataires des annexes 8 & 10 pour les informer de leurs droits à compter du 1er janvier dernier.

 

Avec les camarades délégués du personnel,  nous nous battons contre toute suspension de contrat de travail ou discrimination à l’embauche pour défaut de vaccination. Le gouvernement durcit le ton et ne permet plus que des collègues, qui ne sont pourtant pas du tout en contact avec le public, viennent travailler.

 

Nous rappelons que depuis deux ans, aucun cas de contamination dans les publics et que s’il y a des cas actuellement dans des équipes, il incombe à l’employeur la responsabilité de la protection des salariés au travail. Nous vivons un plan massif de restructuration avec à la clef, la suppression de dizaines de milliers d’emplois et l’existence même de la création indépendante, accessible au plus grand nombre grâce à la construction du réseau public de création et de diffusion, de  développement des compagnies indépendantes, ce qu’on a appelé la « décentralisation théâtrale » initiée dès 1944.

 

Aujourd’hui, 15 février les bibliothécaires en lutte depuis des mois appellent à une nouvelle mobilisation pour le retrait du pass vaccinal dans toutes les bibliothèques et lieux de culture. Ils ont raison, nous les soutenons. Comme les camarades de la SNCF le 16 et de la RATP le 18 ont raison d’appeler les collègues à la grève.

 

Vive le syndicalisme libre et indépendant.

Vive l’UD FO de Paris.