13.05.2021
Après les annonces mardi 11 du gouvernement nous concernant,
Les collègues qui continuent d’occuper pour la satisfaction des revendications ont raison
MANIFESTATION NATIONALE le 22 Mai jusqu’au MINISTERE de la CULTURE pour faire céder le gouvernement !
Lors du Conseil des Professions du Spectacle de mardi 11 mai, la ministre de la culture, accompagnée de la ministre du travail, a annoncé aux organisations syndicales et patronales du spectacle, de l’audiovisuel et du cinéma :
- un prolongement 4 mois de l’année blanche pour tous les artistes et techniciens intermittents qui n’auront pas leurs heures au 31 août prochain
- un abaissement à 338h pour l’accès à l’indemnisation chômage au titre des annexes 8 & 10 des collègues primo entrants de – de 30 ans, à compter de septembre 2021
- une prolongation des Indemnités journalières de sécurité sociale pour les collègues qui auraient été en congés de maternité, et pour les collègues ayant été en arrêt maladie
- quelques millions supplémentaires « d’aides à l’emploi » qui abonderont les « Cafés culture », l’exonération de la part patronale des cotisations sociales pour les employeurs relevant du GUSO, l’extension du FONPEPS aux salaires des répétitions
Elle a également confirmé la réouverture progressive avec limitations des jauges et l’instauration d’un pass sanitaire. Seuls auraient accès aux salles (de plus de 1000 places) et aux Festivals les spectateurs vaccinés ou attestant d’un test PCR ou antigénique négatif de – de 48h.
Ces annonces ne répondent pas à nos revendications ni à celle de la profession. Certaines continuent même à nous couler.
La prolongation de 4 mois seulement de l’année blanche, finalement préconisée par A. Gauron est basée sur des scénariis de reprise qui ne tiennent pas compte qu’un spectacle ne se créé ni ne s’exploite en quelques semaines ni qu’à tout moment, le gouvernement peut décider de reconfiner comme il en est à nouveau question en Guyanne. L’Etat d’urgence a été prolongé jusqu’au 31 septembre ; par simple décrêt le Premier ministre pourrait en décider à nouveau. Alors que le gouvernement est entièrement responsable de la situation, par sa politique de fermeture effrénée de lits et d’hôpitaux entiers, cette prolongation de 4 mois seulement rend les salariés responsables de leur sort. Depuis des mois, nous ne souhaitons qu’une chose : reprendre le travail, pleinement.
L’abaissement à 338h au lieu des 250 ou 253h que tout le monde demande pour les primo-entrants, et en ce qui nous concerne sans limite d’âge, est une injure à l’avenir et à la jeune génération, après celle d’avoir refusé 14 mois durant tout aménagement de leur condition d’accès à l’assurance chômage. Comble de cruauté, elle ne s’appliquerait qu’en septembre ! On ne peut s’empêcher de penser à la précarité infinie à laquelle le gouvernement voue les lycéens, les étudiants, dont deux années d’étude ont été sacrifiées !
Il en est de même du refus obstiné au bénéfice de l’année blanche après un congés de maternité et d’arrêt maladie !
Les quelques millions d’aides supplémentaires à l’emploi, et aux employeurs…ne correspondent pas aux besoins d’une réparation de l’immense préjudice subi par les mesures d’interdiction. Mesures qui se prolongent car la restriction des jauges et l’annonce d’un pass sanitaire interdira de facto à une partie du public l’accès aux spectacles.
- Bachelot a même précisé que sa « corrélation avec la billetterie était à l’étude ». Mais de masques FFP2 gratuits, que nous exigeons depuis 14 mois, il n’est toujours pas question. Nous continuons d’exiger la réouverture de tous les lieux de spectacle, un plan de recrutement massif dans les institutions notament de la jeune génération. Nous exigeons que les Compagnies, Collectifs d’artistes, Théâtres et productions cinématographiques indépendantes soient véritablement aidés, durablement.
Les projets de Tiers lieux doivent être satisfaits, par l’Etat et les collectivités territoriales.
La mobilisation depuis des mois de la profession a arraché des mesures, dont le gouvernement ne voulait pas entendre parler du tout. Cela nous motive d’autant plus à dire que les collègues qui continuent d’occuper pour la pleine satisfaction de nos revendications ont raison, n’en déplaise à Mme Bachelot pour qui « les occupations de théâtres ne sont pas compatibles avec la reprise ». Ce gouvernement n’entend que la mobilisation. C’est pourquoi, nous soutenons également l’appel des collègues délégués de 51 théâtres occupés les 26 et 27 avril derniers à Villeurbanne à une manifestation nationale pour le retrait de la réforme d’assurance chômage et la satisfaction de nos revendications le 22 mai prochain.
RDV 14h à l’ODEON pour se rendre au MINISTERE de la CULTURE
pour faire céder le gouvernement
Unis, nous pouvons gagner !
Le 13 mai 2021.