20.05.2022

Non à la fermeture du Lido ! Maintien de tous les salariés en poste !

Jeudi 12 mai la direction du groupe Accor annonce le licenciement de 157 salariés du cabaret mythique de Paris, le Lido, sur les 184 employés. Le groupe Accor est rentré en possession du cabaret en décembre dernier, après un rachat de l’établissement auprès de la société Sodexo.

A peine six mois plus tard, le groupe engage « un projet de réorganisation dont l’objectif est de redonner à cette salle parisienne sa pleine place dans le concert des scènes créatives françaises, nationales et internationales ». Ce qui appelle à d’« importants [travaux] de rénovation des installations, la création d’une programmation de théâtre musical renouvelée, ainsi qu’une refonte du modèle de dîner-spectacle et revue » contingentant « plusieurs mesures financières et d’accompagnement des collaborateurs dont des mesures de reclassement et de reconversion », selon le communiqué d’Accor.

L’objectif d’Accor est affiché : supprimer les postes de salariés, artistes, techniciens, serveurs… permanents. Balayant d’un trait un savoir-faire unique, un art, le groupe Accor vise à réduire la masse salariale et d’utiliser l’image de marque internationale du Lido pour accueillir des spectacles mais ne plus en produire.

Le Syndicat National Libre des Artistes Force ouvrière dénonce ce projet de réorganisation, derrière ce projet se cache un groupe au 2, 204 milliards d’euros de chiffre d’affaires dégagé en 2020 en pleine crise sanitaire. Sa valeur en bourse est estimée à 8,5 milliards d’euros, pour implantation mondiale de 5 200 hôtels et 260 000 salariés dans 110 pays.

Le motif financier avancé par le groupe, comme quoi le Lido est en proie à une perte décennale de 80 millions d’euros fautes des grèves à répétition et du Covid-19, est fallacieux. C’est en connaissance de cause qu’Accor a acheté le cabaret des Champs-Élysées.

Les salariés ne sont en rien responsables de la fermeture des lieux de spectacles imposer par le président E. Macron durant deux années. Le SNLA-FO, comme le rappelle son rapport d’activité du 14.11.2021, s’est battu « dès le mois de mai 2020 […] pour nos droits à la reprise, pleine et entière, en toute sécurité avec tests et masques FFP2 gratuits et l’abrogation de l’état d’urgence sanitaire. ».

C’est ce même président de la République qui aujourd’hui ne dit mot sur notre profession, ni sur la fermeture du Lido. Alors même que ce sont ses mesures durant la pandémie qui conduisent à cette situation d’achat, restructuration. E. Macron a décidé de faire payer aux salariés la crise économique. De la même manière qu’il annonce vouloir casser le système de retraite pour ouvrir un nouveau marché, il laisse faire les opérations de liquidation des troupes fixes dans de grands établissements.

Le SNLA-FO se place aux côtés des salariés du Lido :

  • Contre les plans d’accompagnement, de reclassement des salariés ;
  • Pour l’arrêt complet du plan de réorganisation ;
  • Pour le maintien de tous les salariés en poste ;

Le Syndicat National Libre des Artistes Force ouvrière apporte son soutien aux salariés, aux initiatives de défense du Lido et des salariés. Le SNLA-FO reste disponible pour aider matériellement les salariés du cabaret.

Fait à Paris,

Le 20.05.2022.