Retrait de l’Etat d’urgence et de la loi de « sécurité globale »

Samedi 20 novembre dernier à Paris, un producteur de musique a été tabassé pendant de longues minutes à l’intérieur même de ses studios par des agents de police. Il a été couvert d’injures à caractère raciste. Selon les images, des armes de service ont été pointées vers lui.

 

Des artistes en plein enregistrement ont été menacés d’armes et tabassés également par ses mêmes policiers et selon leur propos, par d’autres venus en renfort.

 

Les images de ces exactions d’Etat sont insoutenables.

 

L’associée du producteur s’interroge « je ne sais pas si c’est une question de couleur, de statut social »…

 

A la première interrogation, les violences d’Etat commises lundi 23 novembre contre des réfugiés Place de la République y répondent.

 

A la seconde, la question reste entière.

 

Le syndicat des artistes interprète SNLA-FO condamne ces violences dont ces agents de police sont responsables, mais également le Préfet de Police de Paris et le ministre de l’intérieur, qui devraient démissionner. Le premier prétexte des agents est que le producteur ne portait pas de masque, alors que celuici a été rendu obligatoire en tout lieu par décision gouvernementale. Le gouvernement a t’il proscrit l’usage de la violence pour faire respecter cette réglementation ? Pas à notre connaissance.

 

Le syndicat des artistes interprètes SNLA-FO constate que ces exactions contre un producteur et des artistes interprètes interviennent alors que depuis 10 mois, le gouvernement nous empêche de travailler, plutôt que de rouvrir tous les lits d’hôpitaux qu’il a fermés, ceux d’urgence compris, pour faire face sérieusement à la COVID19.

 

Ces interdictions ont – elles conduit ces agents à penser que le producteur et les artistes n’étaient pas légitimes à être là, voire étaient dangereux, puisqu’ils ont été mis en joug ?

 

En outre, on ne peut s’empêcher de penser que le gouvernement, outre tenter de censurer la liberté d’expression, la liberté de la presse par la loi de « sécurité globale », donne un signal aux « forces de l’ordre » : sans témoin, sans image, faites ce que vous voulez aussi sauvage et illégal que cela soit !

 

C’est pourquoi, nous appelons tous les artistes interprètes à se joindre aux rassemblements et manifestations organisées dans toute la France contre les dérives liberticides du gouvernement, pour le retrait de l’Etat d’urgence, et de la loi de « sécurité globale ».

 

A Paris, RDV à 14h Place de la République, avec le cortège Force Ouvrière

27.11.2020